聲聲慢·夢回他鄉/Retour au pays dans un songe (rêve)
亦真亦假,
如夢難醒,
猶猶豫豫難決。
夜風拂面拭淚,
全無睡意。
只言片語抒懷,
不得已,不得而已?
白駒過,
雲卷舒,
舊夢無處拾遺。
獨醉苦等天明。
華發生,
可與誰人道明?
枕衾濕遍,
知曉無非耳畔?
昏黃孤燈殘影,
孑影只,邀月成三。
一遍遍,
執念奈何無邊。
声声慢,dit en chinois « shēng shēng màn » est un format de poème en chinois de la dynastie Song. Le nombre de mot par phrase est stricte et l’aspect métaphorique et condensé rendent impossible à envisager une traduction proprement dite. J’en suis bien navré pour mes lecteurs francophones. En revanche, je trouve qu’il est tout aussi frustrant de ne pas pouvoir partager les émotions dedans avec vous tous, alors je vous fais une « traduction quasi-explicative ». Si vous pensez que les phrases ne veulent pas dire grand chose, c’est plus que normal. Je déteste moi-même traduire ces mots qui sont en permanent synonymes de l’ambiguïté. La tentative de trouver un mot exact en une autre langue relèvera à dire que je dois enlever le dernier bout de tissu qui dissimule ma dignité et pudeur.
Retour au pays dans un songe (rêve)
La réalité et le le rêve se confondent, comme un rêve que j’éprouve tout le mal du monde à m’en sortir.
L’hésitation est à son comble.
La brise de la nuit vient me sécher tendrement les larmes sur mon visage.
Nullement envie de dormir.
Quelques mots en vrac pour exprimer ce qu’il y sur le coeur.
Pas le choix? Ou simplement un terrible manque?
Le temps passe, tout devient éphémère.
Je ne sais pas où trouver des résidus de mon rêve d’autres fois.
Ivre sans alcool, à attendre l’aube.
Les cheveux blancs paraissent discrètement
À qui je peux raconter tout ceci?
Mes larmes trempent mon oreiller malgré moi
Ce petit espace est tout ce qu’il me reste
Le lampadaire ne dégage plus qu’un lueur fébrile et jaunâtre.
Avec mon ombre, nous tentons à attirer la compagnie de la lune.
À maintes reprises tout cela se répètent
Si impuissant suis je devant mes nostalgies obsessionnelles