Rêve ou réalité
Il y a des réalités qui ont du mal à se détacher du rêve. Nous avons beau essayer de nous créer des illusions, des occupations pour nous faire passer à autres chose, mais la réalité nous rattrape sans détour. Nous la gardons en notre sub-conscient, et souvent non pas sans douleur. Qui plus est, plus la tentative de dissimulation est déterminée, plus la sensation est considérable lors qu’elle resurgit. Au bout d’une forte frustration ou appréhension, nous aurons souvent la colère. À l’issu d’une douleur insurmontable, nous risquons carrément à perdre la conscience. Notre mémoire sélective nous aide parfois à masquer des émotions qui nous sont plus supportables.
Il y a aussi ces rêves qui reflètent si bien la réalité qui nous font perdons notre lucidité. Nous éprouvons une telle difficulté à en faire la distinction. Ne disons pas justement qu’un rêve qui se réalise quand il est positif? Et nous avons l’impression de vivre un cauchemar quand la réalité désastreuse correspond exactement à notre crainte préalable?
Quand nous rêvons avec détermination, c’est à dire à ne pas se contenter d’en rester là les bras croisés et attendre que le bonheur nous parvienne sans effort fourni. Nous prenons un risque important de déception au cas où le résultat escompté n’est pas au rendez-vous.
Res, en latin, c’est la chose. La réalité est donc le propre des choses ou leur somme(M. Sponville). La réalité doit être absolue et sans fin. Nous devons considérer une réalité en la détachant de son apparence, et bien naturellement sans oublier que son apparence est en soi une réalité à part entière.
Un rêve est une hallucination qui n’a de sens que dans le cadre d’un sommeil, au moins scientifiquement et au premier degré du sens. Mais les philosophes comme Pascal pense "qui sait si cette autre moitié de la vie, où nous pensons veiller, n’est pas un autre sommeil, un peu différent du premier? " C’est vrai qu’en dehors de l’aspect terminologique, c’est à dire que c’est nous qui avons décidé comment nommer de part de d’autre ces deux faits, il y a déjà une confusion de savoir qui en est la « vraie » ou « réelle ». Parce qu’après tout, les deux sont réels, n’est ce pas? À partir de quand l’un s’arrête et l’autre prend la relève? Et d’après Freud, le mot « rêve » perd son sens figuré car n’importe comment, il s’agit d’un désir avec sa réalisation. Les rêves ne valent qu’à condition de ne pas y croire, et c’est ce qu’on appelle être éveillé.
Alors à quoi bon de rêver?