Nuit effrayante
Que dire sinon je ne sais pas
20 déc, mais quelle année?
La nuit est encore une fois tombée, contre mon gré. Comme un rideau lourd tiré devant moi sans pitié.
Un trou béant apparaît, devant moi, sans fonds. Ce dernier aspire mon âme, mon corps, et le reste de mon esprit.
Ne me lâches pas, le néant m’effraie. J’ai beau hurlé haut et fort, aucun bruit, ne serait ce qu’un roucoulement n’en sort.
Un amertume astringent m’envahit, avec son apparition, les derniers lueurs lointaines s’éteignent.
Un dessin incompréhensible se dessine sur le mur blanc, qui m’enrobe sans issue.
Je veux, sans vouloir.
Je rêve, néanmoins qu’avec des cauchemars.
J’attends dans l’obscurité absolue. Au bout du tunnel le premier rayon du soleil levant.
Sereinement, j’enfile mon masque dur et fort. Je fonds dans la foule pressée, corps contre corps.
Sauve qui peut
Sauve qui veut
Lâchez pas mes mains moites et glissantes.
Sans température ni espérance.
Comme une mélodie nostalgique, aussi imprévisible commencement qu’une fin soudaine.
Mon âme survolera l’océan et montagne. Sans doute à un moment donné, il se reposera sur une autre branche brisée. Qu’importe ? Si la paix l’embrasse enfin.